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Les vœux de la municipalité

La cérémonie des vœux de la municipalité s’est tenue vendredi 5 janvier dans la salle polyvalente du Gourail. Une salle archi-comble pour l’occasion, devant laquelle le maire a prononcé son traditionnel discours. Si vous n’avez pu être là, nous le reproduisons in extenso ci-dessous.

Bonjour à toutes, bonjour à tous,

La cérémonie des vœux, c’est toujours un moment important et émouvant, qui vient marquer chaque début d’année.

Moment important car c’est l’occasion de faire avec vous le point sur les temps forts de l’année écoulée, et de partager les perspectives de l’année qui commence.

Moment émouvant aussi, car c’est l’occasion d’évoquer les bons moments que nous avons passés ensemble, mais aussi les plus difficiles, les plus douloureux. Et c’est par ceux-là que je voudrais commencer en ayant une pensée pour celles et ceux qui nous ont quittés en 2023. Un époux, une épouse, un père, une mère, un enfant ou simplement un ou une amie.

Partager son chagrin, sa douleur, se réconforter : dans ces circonstances, ce qui nous rapproche, ce qui nous unit est plus fort que tout.

Et puis, il y a aussi ces beaux moments, qui illuminent nos jours, et qui donnent du sens à notre travail : je pense aux trois petites iledaraises nées en 2023. Bienvenue à Romane, Odessa et Ellie : c’est en pensant à elles, et à travers elles à vous tous, que toute l’équipe municipale donne le meilleur d’elle-même pour une île que, chacun à notre façon, nous aimons tant.

Alors quels ont été les moments-clés, les moments forts de 2023 ? J’en ai pour ma part choisi quatre, bien différents.

Le premier, nous l’avons subi ; un chapelet de trois tempêtes, Céline, Ciaran et Domingos, trois prénoms qui sonnent comme une fatalité. Céline, notamment, nous a rappelé notre fragilité, et il a fallu faire face : merci à la solidarité iledaraise, merci aux élus qui se sont mobilisés et bien sûr merci à notre équipe de pompiers. Grâce à vous toutes, à vous tous, aucune vie humaine, à aucun moment, n’a été en danger.

Le deuxième temps fort, c’est le travail que nous avons effectué avec GMVA, pour conforter et pérenniser l’indispensable moyen de transport collectif sur l’île. Aujourd’hui, à chaque bateau, c’est un bus électrique de Kiceo qui sillonne nos petites routes. 

Ce nouveau service, dans la continuité des Transports Iledarais,  vient de se mettre en place. Je sais, tout n’est pas parfait, il y aura des réglages à faire, mais je peux vous dire que notre ligne 30 fait beaucoup de jaloux parmi les autres maires de l’agglomération.

Alors, merci à GMVA pour qui la spécificité insulaire n’est pas juste une jolie formule. Et puis bien sûr, merci aux Transports Iledarais… Mais n’anticipons pas, nous aurons l’occasion d’en parler un peu plus tard.

Un autre moment important, c’est le travail que nous avons fait ensemble pour nommer ou renommer certaines rues de l’île. Un beau travail participatif où chacun a pu partager sa culture insulaire, ses connaissances, ses souvenirs. C’est ainsi que nous avons retrouvé le Grand Chemin, que nous avons découvert le Chemin de la Sorcière et redécouvert la rue des Vierges. C’est important car la toponymie raconte aussi notre histoire.

Quatrième temps fort, et j’arrêterai là pour 2023, c’est la fin des travaux de réhabilitation de la poste. Vous avez déjà pu découvrir notre nouvelle agence postale que nous espérons plus accueillante, plus pratique et maintenant c’est tout ce joli bâtiment, au cœur du bourg qui va prendre vie.

Et cela m’amène, tout naturellement, à esquisser devant vous les perspectives pour 2024.

Le bâtiment de la poste donc.

Après l’agence postale, c’est prochainement un local santé/social qui va ouvrir. Et nous sommes très heureux de pouvoir vous annoncer aujourd’hui que très bientôt s’y tiendront des consultations médicales, deux jours par mois pour commencer. C’est le fruit d’un travail acharné de la commission « Soigner et Accompagner » que je remercie. Un grand merci aussi aux deux médecins de Séné qui ont accepté de venir consulter sur l’Ile d’Arz, et à l’ARS qui a rendu cela possible. Un nouveau service pour toute la population : les anciens, les actifs comme les retraités, les jeunes parents et leurs enfants. Un service indispensable pour garder une île active et vivante toute l’année.

C’est dans ce même esprit que nous avons voulu développer une offre de logement à l’année…abordable. Au premier étage de la poste, un logement T3 pourra dès ce début d’année 2024 accueillir un couple ou une famille d’actifs. Au deuxième étage, deux studios rendront eux aussi d’immense services.

Toujours dans cet esprit, nous continuerons à travailler en 2024 sur notre projet d’une dizaine de logements aux Vignes. Avec un double impératif :  qu’ils soient à un coût raisonnable et dédiés au logement à l’année. Nous espérons très prochainement pouvoir vous en dire plus à ce sujet.

Avec tous ces nouveaux logements, il fallait bien aussi une nouvelle école, mieux adaptée aux exigences pédagogiques d’aujourd’hui. Vous le savez, elle sera dans la cour du Gourail. Le permis de construire a été déposé ou va l’être ces jours-ci. Les travaux vont commencer avant la fin de l’année. Cette école est, elle aussi, le fruit d’une belle collaboration entre l’architecte, les parents d’élèves, l’institutrice, l’éducation nationale et bien sûr vos élus. Conforter aujourd’hui l’école de l’Ile d’Arz, c’est bâtir l’île de demain.

Et bâtir l’île de demain, c’est aussi, aujourd’hui, prendre soin de notre environnement.

En développant les énergies renouvelables : des panneaux solaires ont été installés au camping et à la poste, d’autres le seront en 2024 dans la zone artisanale du Douero.

En développant la sobriété énergétique des bâtiments communaux. C’est fait à la poste, à la salle polyvalente du Gourail, c’est en cours aux Vignes et bien sûr, l’école et les nouveaux logements seront exemplaires sur ce point.

Construire l’Ile d’Arz de demain, c’est aussi planter aujourd’hui des arbres, des haies, remplacer nos vieux pins en fin de vie par des espèces plus adaptées, c’est favoriser partout où c’est possible la végétation : c’est bon pour la biodiversité, c’est bon pour le maintien du trait de côte, c’est bon pour lutter contre le réchauffement, bref, c’est vital ! Nous poursuivrons en 2024 ce travail commencé à Liouse et à Brouel. Merci à tous les bénévoles qui ce matin encore étaient à Brouel pour planter des arbres par dizaines. Nous sommes accompagnés dans cette démarche par le Parc Naturel Régional que je tiens ici à remercier.

Le P-N-R : trois petites lettres fort précieuses, qui nous ont aussi accompagnés pour convertir nos mouillages en mouillages à moindre impact. C’est, en 2024, chose faite : nous sommes la première commune du Golfe à avoir 100% de nos mouillages convertis en mouillages écologiques, qui préservent les zostères.

C’est le PNR aussi qui nous accompagne dans la lutte sans fin contre le baccharis (merci aux bénévoles iledarais qui y participent) et qui gère notre petit bijou : l’Ile d’Ilur. Enfin, c’est avec le PNR et des bénévoles que nous travaillons à une meilleure connaissance de la biodiversité de l’île et à la rédaction de l’Atlas de la Biodiversité Communale.

Cette exigence environnementale est au cœur d’un autre grand chantier de notre mandature : la révision du PLU ; là encore, il nous faut imaginer l’île que nous voulons demain, en prenant en compte dès maintenant le réchauffement climatique et la montée des eaux. A la fin du mois, le PADD sera débattu en conseil municipal. Ce travail, va se poursuivre tout au long de l’année 2024, avec votre participation et avec cette conviction : développer et protéger non seulement ne sont pas antinomiques, mais sont indissociables.

Oui, on peut et on doit à la fois aider au développement économique et être exemplaire dans la lutte contre l’artificialisation des sols et l’étalement urbain.

Oui, on peut et on doit à la fois favoriser l’installation d’actifs, et chercher à réduire d’une façon drastique la circulation automobile sur l’île : un travail est en cours avec l’Association de Iles du Ponant à ce sujet.

Oui, on peut et on doit à la fois travailler avec la région à la rénovation du port de Béluré pour plus de sécurité et un meilleur accueil des visiteurs, et chercher à écrêter les pics de fréquentation tout en n’oubliant pas que le tourisme est indispensable à la vie de l’île.

Je voudrais à ce sujet dire un mot de notre camping. Lors de la tempête Céline, que j’évoquais tout à l’heure, il a été noyé sous 1,5 m d’eau…Ce que prévoient les meilleurs spécialistes pour 2100, fut cette nuit-là, et pour un temps, une réalité.

Il ne sera donc désormais plus possible d’y laisser son mobil-home ou sa caravane à l’année. C’est un déchirement pour de nombreux campeurs qui venaient aux Tamaris depuis plusieurs générations. Nous pensons à eux et travaillons à une nouvelle organisation pour la saison 2024. L’important est que notre camping municipal perdure : à une époque où le littoral devient inabordable, il est essentiel que l’Ile d’Arz puisse continuer à accueillir pour les vacances, des gens aux revenus plus modestes qui ont droit eux aussi aux joies de la plage et de la mer.

Coté culture, et vous savez que nous y attachons beaucoup d’importance, nous allons continuer les rendez-vous auxquels vous très attachés : le ciné du dimanche, le cinéma de plein air en été, le mois du doc en novembre.

Et puis nous avons de très belles perspectives en 2024

-en début d’été, le festival de lecture ; il prendra cette année la forme d’un week-end « carte blanche » donnée à un auteur fameux de la « série noire » de Gallimard. Je ne vous en dis pas plus, mais vous allez être surpris !

-coté art plastique, sachez que nous souhaitons continuer à nous inscrire dans une démarche volontariste pour faire découvrir au plus grand nombre l’art contemporain. Dans le sillage de Daniel Buren, nous travaillons à une nouvelle exposition-évènement. Nous espérons, très prochainement, pouvoir vous donner plus de détails.

-sachez enfin, et c’est aussi de la culture puisqu’il s’agit de notre histoire, que le dossier de candidature UNESCO des mégalithes de Carnac et des rives du Morbihan, dont fait partie notre site de Liouse, a été validé en décembre par l’État français. Il sera déposé ce mois de janvier, dans quelques jours. Réponse en 2025. C’est la dernière ligne droite !

Vous le voyez, toute l’équipe municipale est sur le pont et est à la manœuvre. Mais cela ne serait pas suffisant et pourrait rester vain sans toutes celles et ceux qui œuvrent pour la qualité de notre « vivre ensemble ». Je veux là saluer le rôle des associations iledaraises qui tout au long de l’année s’activent pour nous offrir spectacles, jeux, sports, expos, activités nautiques, festival, banquet géant… Et je n’oublie pas le rôle primordial qu’elles jouent dans l’organisation des deux journées iledaraises de la Semaine du Golfe. Un grand merci à elles et à tous les bénévoles pour leur engagement si précieux.

Pour terminer, je veux remercier très chaleureusement toute l’équipe qui autour de moi travaille pour l’île d’Arz. Je veux parler des élus mais aussi bien sûr  de tous les agents de la mairie. Merci à vous.

Il y a une phrase d’Erik Orsenna que j’aime beaucoup et qui résume assez bien notre travail : « une île qui serait trop pleine l’été et trop vide l’hiver ne serait plus une île, mais une parodie d’île. »

C’est ce cap qu’il nous faut tenir : que l’Ile d’Arz ne devienne pas juste un décor mais reste un authentique lieu où, pour toutes les générations, il fait bon vivre.

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite, au nom de toute l’équipe, une excellente année 2024 !

                                                                                                                               Jean Loiseau

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